
En collaboration avec une équipe de recherche dirigée par des Autochtones, l’ÉLCV a ajouté une question sur l’identité autochtone à ses questionnaires et élargi sa collecte de données sur le sexe et le genre pour inclure une question sur l’identité bispirituelle dans son quatrième suivi.
La bispiritualité est un terme qui a été créé au début des années 1990 par des membres autochtones de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer ou non hétérosexuelle (LGBTQ+) pour décrire les personnes autochtones qui incarnent une diversité de sexualités, d’identités de genre et de rôles liés au genre.
Cette collaboration est dirigée par la Pre Jennifer Walker, membre haudenosaunee de la bande des Six Nations de la rivière Grand, qui est professeure agrégée au Département des méthodes, des données probantes et de l’impact de la recherche en santé de l’Université McMaster.
Ces nouvelles questions fourniront de l’information aux chercheurs et chercheuses pour brosser un portrait plus clair du vieillissement au sein de groupes plus diversifiés de l’ÉLCV.
La Pre Walker travaille en partenariat avec le Centre de recherche communautaire de Vancouver. Jessy Dame, une infirmière métisse bispirituelle, est directrice de la santé bispirituelle au Centre.
Elle explique : « Le terme bispiritualité désigne un construit autochtone qui transcende la définition eurocentriste de la sexualité, du sexe assigné à la naissance, de l’identité de genre, des rôles de genre ou des expressions de genre pour les peuples autochtones ».
« Depuis déjà un certain temps, les personnes bispirituelles ont été absorbées dans le vaste acronyme LGBTQAI+, ce qui a entraîné l’effacement de la merveilleuse complexité des croisements entre les caractères autochtone et queer. La recherche comporte des lacunes. Les personnes bispirituelles ont toutefois pris conscience de cette réalité et revendiquent d’être clairement incluses dans tous les secteurs de la recherche autochtone. »
Environ 3,7 % des participants et participantes à l’ÉLCV s’étaient identifiés comme Autochtones lors de la collecte de données de départ entre 2010 et 2015. Un processus de consultation avec des chercheurs et chercheuses autochtones a permis de relever des occasions d’améliorer les processus de collecte de données et d’accès aux données au sein de l’ÉLCV.
« Depuis plus de dix ans, les scientifiques accèdent à la plateforme de l’ÉLCV pour poser des questions sur les effets du sexe et du genre sur le vieillissement et la santé, explique le Pr Parminder Raina, chercheur principal en chef de l’ÉLCV. L’ajout d’une question surl’identité bispirituelle continuera de renforcer le statut de l’ÉLCV comme ressource scientifique majeure pour la recherche dans ce secteur. »
Il est possible de consulter des ressources au sujet de l’utilisation et de la diffusion éthiques des données autochtones sur le site Web de l’ÉLCV. Les scientifiques peuvent également apprendre à accéder aux données de l’ÉLCV et à passer en revue les considérations relatives à l’accès et à l’utilisation des données sur l’identité autochtone.