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Les stagiaires en vedette : Entrevue avec Kenny Noguchi

Citation du Dr Kenny Noguchi

Peux-tu nous parler de toi en un ou deux paragraphes? Quels sont ton nom et ton domaine d’études? D’où es-tu originaire? Quel était ton métier de rêve quand tu étais enfant? Quelle est ton activité préférée en dehors de l’école ou du travail?

Je m’appelle Kenny Noguchi et je suis chercheur postdoctoral à l’Université de la Colombie-Britannique à Kelowna. Mes recherches portent sur l’entraînement musculaire axé sur la puissance chez les personnes ayant subi un AVC, ainsi que sur les stratégies visant à accroître l’activité physique chez les personnes ayant un large éventail de handicaps. Je suis originaire de Toronto, mais j’aime dire que Hamilton m’a « adopté ». J’ai passé 10 ans à l’Université McMaster  afin d’obtenir mon baccalauréat en kinésiologie, ainsi qu’une maîtrise et un doctorat en sciences de la réadaptation. Lorsque j’étais enfant, je rêvais de devenir gardien de but de hockey sur glace, mais j’ai rapidement appris que le patinage n’était pas l’un de mes talents naturels. J’ai depuis réévalué mon rêve, devenant chercheur en réadaptation à la suite d’un AVC au sein d’une institution canadienne. Dans mes temps libres, j’aime entraîner les équipes de baseball, pratiquer des sports récréatifs, comme le ballon chasseur et les quilles, et passer du temps avec ma femme, Amanda, et mon chien, Joey.

Qu’est-ce qui t’a intéressée le plus dans l’ÉLCV?

J’étais impatient d’en savoir plus sur l’ÉLCV en raison de l’étendue des données disponibles et de la taille importante de son échantillon, qui comprenait plus de 2 000 personnes ayant subi un AVC lors de la collecte de données départ. Cela permet aux chercheurs de mener des analyses très complexes. Le Portail de données a également été une excellente ressource et m’a aidé à générer des idées sur les types d’analyses et d’études possibles que je pourrais mener.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié tes résultats de recherche? Si oui, qu’as-tu découvert (en résumé)?

Dans le cadre de l’ÉLCV, j’ai récemment mené une analyse sur le comportement en matière d’activité physique chez les personnes ayant subi un AVC. Nous voulions savoir combien de personnes respectaient les directives en matière d’activité physique et si certains facteurs avaient une incidence sur leur taux d’activité. Nous avons constaté que moins d’un quart des Canadien·nes ayant subi un AVC respectaient les directives en matière d’activité physique. Étonnamment, la plupart des personnes n’ont jamais pratiqué d’activités de renforcement musculaire, comme la musculation. Nous avons ensuite utilisé une technique appelée l’analyse de classes latentes, qui regroupe les personnes en fonction de caractéristiques communes, et avons découvert que les personnes ayant subi un AVC qui avaient des niveaux inférieurs de capacité fonctionnelle, de mobilité et de soutien social étaient moins susceptibles de respecter les directives. Notre étude est maintenant publiée dans le Journal of Neurologic Physical Therapy.

Quelle est la chose la plus intéressante ou la plus surprenante que tu as apprise en travaillant avec l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiante ou en général?

L’ÉLCV a été l’un des premiers ensembles de données populationnelles avec lesquels j’ai travaillé, et certainement le plus vaste. Travailler avec un tel volume de participant·es et de variables comprises dans l’ensemble de données de départ, sans parler des données de suivi, fut une grande leçon d’humilité. L’analyse de classes latentes peut être très complexe et requiert généralement de nombreux participant·es afin de pouvoir être effectuée, ce pourquoi l’ÉLCV était l’étude idéale pour mener cette analyse. Travailler avec les données de l’ÉLCV en tant que stagiaire m’a aidé à perfectionner mes compétences en gestion, en analyse et en interprétation des données au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. J’ai hâte de développer ces compétences dans mes recherches postdoctorales, où j’utiliserai d’autres ensembles de données populationnelles pour étudier le comportement en matière d’activité physique.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV te seront utiles, à l’avenir, ou utiles à d’autres?

Notre recherche est l'une des rares à examiner les taux d'activité physique chez les Canadien·nes ayant subi un AVC. Nos résultats, qui témoignent d’un faible niveau d'activité physique, en particulier chez les personnes dont le bien-être physique et socioéconomique est faible, peuvent servir d'un appel à l'action important pour les clinicien·nes et les expert·es en promotion de la santé dans l’encouragement de la pratique régulière de l’activité physique et de l'exercice au sein de la communauté. Nos recherches peuvent également servir de base à des interventions personnalisées de changement des comportements, visant à accroître la pratique de l'activité physique à la suite d’un AVC.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Après mon stage de recherche postdoctoral, j’aimerais devenir un chercheur indépendant au sein d’une institution canadienne. Mon programme de recherche portera sur des interventions en matière d’exercice et de changement des comportements pour promouvoir la santé musculosquelettique et la participation à l’activité physique chez les personnes ayant subi un AVC. Mon objectif est de laisser la voix des personnes ayant vécu cette expérience éclairer mon travail.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Je suis extrêmement reconnaissant du fait que l’ÉLCV soit accessible gratuitement aux stagiaires qui terminent leurs recherches doctorales. Cela offre une excellente occasion aux stagiaires de développer des questions de recherche percutantes sans avoir à obtenir de subventions ou à compter sur la collecte de données primaires pour leur projet de thèse – un défi auquel beaucoup d’étudiants ont été confrontés pendant et après la pandémie de COVID-19.

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