16 décembre 2019
Année :
Demandeur :
Établissement :
Courriel :
ruth.barclay@umanitoba.ca
Numéro de projet :
160604
État d’avancement du projet approuvé :
Résumé du projet
La participation à des activités sociales a des bienfaits sur la santé et le bien-être des personnes âgées. Dans quelles mesures les gens peuvent participer à ces activités dépend souvent de leur capacité de marcher en-dehors de leur maison, tant à l’extérieur (p. ex. trottoir, parc) qu’à l’intérieur (p. ex. centre commercial, centre communautaire). La participation sociale et la déambulation dans la communauté diminuent souvent avec l’âge et deviennent de plus en plus difficiles lorsqu’une personne a subi un AVC ou est atteinte d’arthrite. Dans cette étude, les données de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement serviront à déterminer les facteurs associés à la participation sociale et à la déambulation de la communauté chez les personnes âgées canadiennes, celles atteintes d’arthrite et celles ayant subi un AVC. Nos résultats nous aideront à mieux comprendre les facteurs qui limitent et encouragent la participation sociale et la déambulation dans la communauté chez les personnes âgées canadiennes. Ces informations sont importantes pour les clinicien·nes travaillant auprès des personnes âgées et seront utiles pour la recherche et la planification de politiques.
Résultats du projet
L’un des objectifs de cette étude visait à déterminer les facteurs associés à la déambulation communautaire (la capacité de se déplacer de façon autonome à l’extérieur de la maison) et à la participation sociale chez les Canadien·nes âgé·es de 45 à 85 ans ayant subi un AVC. Les données du questionnaire de départ et du questionnaire de suivi de la cohorte de surveillance (entrevue téléphonique) ont été analysées. Deux modèles de régression logistique multivariée ont été élaborés, avec la déambulation communautaire et la participation sociale comme résultats, respectivement. Le modèle de déambulation communautaire comprenait 855 personnes ayant subi un AVC. Les facteurs associés au fait d’être moins susceptible de marcher à l’extérieur parfois ou souvent comprenaient la difficulté à marcher 2 à 3 pâtés de maisons par rapport à l'absence de difficulté. Le fait d’être plus susceptible de marcher à l’extérieur était associé aux mois de « beau temps », par exemple le mois de mai par rapport au mois de janvier, et au groupe d'âge de 55 à 64 ans par rapport au groupe d'âge de 75 à 85 ans. Le modèle de participation sociale comprenait quant à lui 956 personnes. Les participant·es étaient plus susceptibles de participer chaque semaine ou tous les jours s’ils/elles étaient de sexe féminin ou souffraient de dépression à l’occasion par rapport à rarement, et moins susceptibles de participer s’ils/elles étaient extrêmement insatisfait·es à l'égard de la vie plutôt que qu'extrêmement satisfait·es, s'ils/elles étaient incapables de marcher 2 à 3 pâtés de maisons par rapport au fait de n'avoir aucune difficulté, ou s’ils/elles étaient célibataires, divorcé·es ou séparé·es par rapport à marié·es. Pour les personnes ayant subi un AVC, différents facteurs sont associés à la déambulation dans la communauté et à la participation sociale. Cependant, les difficultés par rapport au fait de marcher sur une distance de 2 à 3 pâtés de maisons sont associées au fait d’être moins susceptible de prendre part à la fois à la déambulation dans la communauté et à la participation sociale.
Un deuxième objectif de cette étude visait à déterminer les facteurs associés à la déambulation dans la communauté chez les Canadien·nes âgé·es de 45 à 85 ans. Les données de la vague principale de la cohorte de surveillance et du questionnaire de suivi ont été analysées. Des modèles de régression logistique multivariée ont été élaborés, avec la déambulation communautaire (fréquence de la marche à l’extérieur) comme résultat. Dans le modèle de tous les âges, les gens étaient moins susceptibles de marcher à l’extérieur parfois ou souvent s’ils avaient une perception de leur santé générale plus faible par rapport à excellente, avaient de la difficulté à marcher 2 à 3 pâtés de maisons, avaient de la douleur plutôt que l'absence de douleur, ou étaient des femmes. Les personnes les plus susceptibles de marcher à l’extérieur étaient celles appartenant à des groupes d’âge plus jeunes et celles ayant été évaluées pendant les mois de « beau temps » (p. ex. juin par rapport à janvier). Les modèles féminins et masculins comprenaient tous deux des facteurs associés significatifs similaires. Toutefois, le modèle masculin incluait également les maladies chroniques; ceux qui avaient moins de problèmes de santé chroniques étaient plus susceptibles de marcher à l’extérieur. Les différences dans les facteurs associés à la déambulation dans la communauté entre les catégories d’âge étaient évidentes. Dans aucun modèle, le nombre de chutes au cours de l’année précédente n’était associé à la fréquence de la marche à l’extérieur. La douleur et la capacité de marcher 2 à 3 blocs sans difficulté sont des facteurs qui sont susceptibles à l’amélioration à l'aide d’interventions. Le fait de se familiariser avec les facteurs associés à la déambulation dans la communauté peut aider les professionnel·les de la santé à s’attaquer aux facteurs qui pourraient être modifiés grâce aux interventions, améliorant ainsi la déambulation dans la communauté, la participation sociale et la qualité de vie chez les adultes âgés de 45 ans et plus.
Un troisième objectif de cette étude visait à cerner les facteurs associés à la participation sociale chez les Canadien·nes âgé·es de 45 à 85 ans. Les données de la vague principale de la cohorte de surveillance et du questionnaire de suivi ont été utilisées dans cette étude. Des modèles de régression logistique multivariés ont été élaborés. Le résultat était la fréquence de la participation sociale aux activités communautaires, définie comme « ne participant pas fréquemment » (participation jamais, annuelle ou mensuelle) ou « participant fréquemment » (participation hebdomadaire ou quotidienne). Dans le modèle de tous les âges, les gens étaient moins susceptibles de participer fréquemment s’ils avaient une mauvaise perception de leur santé générale par rapport à une excellente perception, étaient déprimés tout le temps par rapport à rarement, étaient seuls tout le temps par rapport à rarement, étaient extrêmement insatisfaits à l'égard la vie par rapport à extrêmement satisfaits, avaient de la difficulté à marcher 2 à 3 pâtés de maisons, vivaient en milieu rural par rapport aux zones urbaines, étaient plus jeunes (45-54 ans) ou étaient divorcés par rapport à mariés. Les personnes les plus susceptibles de participer fréquemment étaient des femmes. Les modèles féminins et masculins variaient selon les facteurs associés statistiquement significatifs. Le modèle féminin reflétait le modèle global dans les variables incluses. Toutefois, le modèle masculin n’incluait pas la dépression, la solitude, l’état matrimonial, le milieu rural ou urbain ou la capacité de marcher. Le modèle masculin incluait en outre la diminution des mouvements de l’épaule comme facteur associé au fait d’être moins susceptible de participer fréquemment. Les facteurs associés à la participation sociale varient d’un homme et d’une femme à l’autre. Certains de ces facteurs sont susceptibles à l’amélioration grâce à une intervention de réadaptation, tels que la capacité de marcher 2 à 3 blocs et le mouvement de l'épaule. D’autres facteurs, comme la perception de l’état de santé général, peuvent être indirectement améliorés grâce à une intervention de réadaptation.
Un quatrième objectif de cette étude visait à identifier les facteurs associés à la déambulation dans la communauté et à la participation sociale chez les Canadien·nes âgés de 45 à 85 ans atteint·es d’arthrose. Les données de la vague principale de la cohorte de surveillance et du questionnaire de suivi ont été utilisées dans cette étude. Des modèles de régression logistique multivariée ont été élaborés pour la déambulation dans la communauté et la participation sociale chez les personnes atteintes d’arthrose. Le modèle de déambulation dans la communauté comprenait 3808 personnes atteintes d’arthrose dans l'un des genoux ou l'une des hanches, ou les deux. Les facteurs associés au fait d’être moins susceptible de marcher à l’extérieur « parfois ou souvent » par rapport à « jamais ou rarement » comprenaient : une mauvaise santé par rapport à une excellente santé autoévaluée, de la difficulté à marcher 2 à 3 pâtés de maisons par rapport à aucune difficulté, une douleur intense par rapport à aucune douleur, et au fait d'être une femme par rapport au fait d'être un homme. Les personnes atteintes d’arthrose étaient plus susceptibles de marcher à l’extérieur par mois de « beau temps » (p. ex. juillet par rapport à janvier) et si elles faisaient partie de groupes d’âge plus jeunes (p. ex. 55 à 64 ans par rapport à 75 à 85 ans). Notre modèle de participation sociale comprenait 4283 personnes atteintes d’arthrose. Les personnes étaient plus susceptibles de participer à des activités sociales « hebdomadaires ou quotidiennes » (par rapport à « jamais/annuellement/mensuellement ») si elles étaient des femmes plutôt que des hommes et moins susceptibles de participer régulièrement si elles étaient incapables de marcher 2 à 3 pâtés de maisons par rapport au fait de n'avoir aucune difficulté, plus insatisfaites à l'égard de leur vie (p. ex. extrêmement insatisfaites par rapport à extrêmement satisfaites) et si elles étaient plus jeunes (p. ex. avoir entre 55 et 64 ans par rapport à 75 à 85 ans). Un certain nombre de facteurs influencent la déambulation dans la communauté et la participation sociale chez les personnes atteintes d’arthrose. Les effets de l’âge et du sexe diffèrent pour les deux résultats. La capacité de marcher 2 à 3 blocs a été positivement associée aux deux modèles.