Année :
Demandeur :
Établissement :
Courriel :
simon.wing@mcgill.ca
Numéro de projet :
160609
État d’avancement du projet approuvé :
Résumé du projet
À mesure que la durée de vie de notre population augmente, la démence devient plus répandue, entraînant tant une détérioration dramatique de la qualité de vie pour les personnes atteintes que des charges importantes pour les aidant·es et notre système de soins de santé. Malheureusement, les traitements actuellement disponibles sont peu nombreux et leur efficacité est insuffisante. Il serait très utile de pouvoir identifier les personnes à risque de développer une démence et de pouvoir mettre en place des mesures préventives. Par conséquent, il est essentiel d’identifier les personnes à haut risque de démence. Il a été proposé que la diminution de la masse musculaire est associée à la démence, mais les résultats de diverses études ont été contradictoires. Nous proposons d’utiliser la grande taille de la cohorte de l’ÉLCV pour déterminer non seulement si la diminution de la masse musculaire est associée à la démence, mais si elle peut prédire l’apparition future de la démence. Si une telle relation prédictive est identifiée, les traitements qui apparaissent maintenant pour traiter la perte musculaire pourraient être testés pour leur capacité à prévenir l’apparition de la démence.
Résultats du projet
La perte de masse et de force musculaires, qu'on appelle la sarcopénie, est une caractéristique typique du vieillissement conduisant à une baisse de la fonction physique et de la capacité. En parallèle, les fonctions cognitives diminuent également. Les chercheur·ses se sont demandé si ces baisses n’étaient pas parallèles, mais plutôt liées. Dans un premier temps, les scientifiques ont analysé l’ensemble de données de la cohorte globale de l’ÉLCV, comprenant plus de 8 000 participant·es âgé·es de 65 ans et plus, afin d’établir ce qu’est un faible niveau de masse et de force musculaires. Ils/elles ont identifié des seuils spécifiques pour les hommes et les femmes qui reflètent un faible niveau de fonctionnement physique. Ensuite, les scientifiques ont tenté de déterminer si le fait d’avoir une faible masse musculaire prédit un déclin cognitif ultérieur dans trois domaines - la mémoire, la fonction exécutive et la vitesse psychomotrice - chez les personnes âgées. Les résultats ont prouvé qu’en effet, celles avec une basse masse musculaire lors de l'entrevue de départ ont connu une baisse plus rapide des fonctions exécutives au cours des 3 années suivantes. Les fonctions exécutives sont responsables de l’organisation de nos pensées, de la prise de décisions, du maintien de l’attention, entre autres, et sont donc importantes dans les activités et les comportements quotidiens. Étonnamment, l’association entre une faible masse musculaire et le déclin cognitif était toujours présente en tenant compte du niveau d’activité physique et de la force musculaire, suggérant que la masse musculaire puisse être un facteur indépendant. La masse musculaire étant un facteur modifiable, de futures études examineront le maintien des muscles au fil du temps pour savoir s'il empêche le déclin cognitif.