Regroupement de caractéristiques liées à l’obésité et associations avec l’indice de masse corporelle, le tour de taille et la masse grasse

Année :

2019

Demandeur :

Anderson, Laura

Établissement :

Université McMaster

Courriel :

ln.anderson@mcmaster.ca

Numéro de projet :

19CA004

État d’avancement du projet approuvé :

Complété

Résumé du projet

L’obésité est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Canada. Le large éventail de caractéristiques associées à l’obésité suggère qu’il pourrait en exister différents sous-types. Comprendre ces sous-types peut s’avérer important pour adapter les interventions relatives au traitement et à la prévention de l’obésité. L’objectif principal de cette étude est d’identifier les grappes de caractéristiques liées à l’obésité, puis d’évaluer le lien entre ces ensembles distincts, l’indice de masse corporelle (IMC) et la masse grasse chez les adultes de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV). Les objectifs secondaires consistent à évaluer le rôle de la génétique, de l’âge et de la différence entre les sexes, ainsi que l’impact de ces grappes liées à l’obésité sur l’utilisation des soins de santé. Une étude transversale sera menée à l’aide des données de la cohorte globale de l’ÉLCV. Compte tenu de la méthodologie rigoureuse et de la portée des données recueillies par l’ÉLCV, cette étude sera particulièrement pertinente pour évaluer la complexité de l’obésité chez la population canadienne.

Résultats du projet

Les résultats de cette recherche ont fourni des informations importantes sur la grande variation dans les mesures de la taille corporelle et les impacts sur la santé chez les personnes obèses. Cette recherche met également en évidence les limites des mesures basées uniquement sur la taille du corps, telles que l’indice de masse corporelle (IMC) et le tour de taille, pour définir l’obésité. Il y a plusieurs conclusions clés à souligner. Tout d’abord, nous avons comparé l’IMC et le tour de tailles à des mesures plus sophistiquées de la graisse corporelle obtenues grâce aux analyses DEXA, et nos résultats ont révélé que : a) la proportion de personnes considérées comme souffrant d'obésité varie considérablement en fonction de la mesure utilisée (IMC, tour de taille ou graisse corporelle), et b) il existe des erreurs de classification importantes entre les mesures. Par exemple, les personnes présentant un taux de graisse corporelle élevé étaient souvent classées à tort comme n’étant pas obèses lorsqu’elles étaient évaluées sur la base de l’IMC. Deuxièmement, toutes les mesures de l’obésité étaient fortement associées à une utilisation accrue des soins de santé chez les personnes d’âge moyen, mais pas chez les personnes âgées. Troisièmement, nous avons étudié le regroupement des facteurs de risque liés à l’obésité, et nous avons identifié 6 classes distinctes de caractéristiques liées à l'obésité, parmi lesquelles des groupes uniques fondés sur la santé métabolique, cardiovasculaire et mentale, ainsi qu'un groupe de personnes à haut risque présentant de nombreux problèmes de santé liés à l’obésité. Seulement 40 % des participant·es à l’étude faisaient partie du groupe de personnes à faible risque ou « saines » du point de vue des facteurs de risque d’obésité. Cette recherche a éclairé d’autres études visant à améliorer la mesure de l’obésité au Canada et à comprendre comment l’obésité a un impact sur le vieillissement.