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Dans la population canadienne, une personne sur cinq ne fait pas la paix avec la mort

Des recherches antérieures ont montré que l’atteinte d’une « bonne mort » est fortement influencée par la capacité de trouver la paix en fin de vie. Malgré l’importance de mourir en paix, peu de sources de données démographiques au Canada explorent la relation entre les caractéristiques de fin de vie et la paix avec la mort. 

Grâce à de nouvelles données de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV), une équipe de scientifiques de l’Université McMaster a découvert qu’au Canada, environ une personne âgée sur cinq ne fait pas la paix avec la mort.

« Si l’on comprend les facteurs qui contribuent à faire la paix avec la mort, on pourra concevoir des stratégies et des politiques plus efficaces pour soutenir les personnes et les familles aux prises avec des problèmes de fin de vie. Ces connaissances peuvent nous aider à créer un système de soins de fin de vie plus compatissant et plus réconfortant pour l’ensemble des Canadiennes et Canadiens », affirme Komal Aryal, première autrice de l’étude et candidate au doctorat au Département des méthodes, des données probantes et de l’impact de la recherche en santé de l’Université McMaster. 

Les scientifiques ont réalisé une analyse secondaire des données des questionnaires, dérivées des entrevues avec les membres de la famille des participantes et participants à l’ÉLCV décédés, pour décrire la prévalence et les caractéristiques liées à la capacité des Canadiennes et Canadiens à faire la paix avec la mort.

D’après l’étude, les personnes qui ont fait la paix avec la mort présentent une combinaison de caractéristiques personnelles, d’aspects de liens sociaux, de prévisibilité de la trajectoire de la maladie et d’accès à la planification de fin de vie. Les personnes veuves, atteintes d’un cancer diagnostiqué et qui ont nommé un décisionnaire substitut en fin de vie étaient plus susceptibles de faire la paix avec la mort.  

Les résultats de l’étude ont été publiés en ligne en janvier 2025, dans la revue PLOS One 

Ils confirment l’importance de mettre davantage l’accent sur l’amélioration des soins de fin de vie grâce à des interventions adaptées, comme la planification préalable des soins, afin de mieux répondre aux besoins particuliers des personnes âgées et de favoriser une fin de vie dans la dignité et le confort.