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Associations entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la performance cognitive chez les personnes âgées : une analyse de la base de données de l'ÉLCV

L’obésité et le faible indice de masse corporelle (IMC) se sont tous deux avérés être des facteurs de risque de démence. À notre connaissance, aucune étude n’a examiné la relation entre la classification de l’IMC et la fonction cognitive à l’aide d’une grande base de données canadienne comme le ÉLCV. Les objectifs de notre étude étaient les suivants : 1) Déterminer l’association transversale entre la classification de l’IMC et la performance cognitive à l’aide des données de référence de l' ÉLCV et 2) Déterminer si les variations de l’IMC sur 3 ans entre vague de départ et le suivi 1 étaient associés à des changements dans la performance de la mémoire. Nous avons constaté qu’un IMC normal était associé à une performance de mémoire significativement meilleure que l’insuffisance pondérale, l’embonpoint et les trois classifications de l’obésité. L’insuffisance pondérale et l’obésité de classe III étaient associées à une probabilité significativement plus élevée de répondre aux critères de déficience cognitive légère (TCL) par rapport à un IMC normal. L’insuffisance pondérale était associée aux taux les plus élevés de TCL (20% comparativement à 4% pour l’IMC normal). Aucune association n’a été démontrée entre le changement de l’IMC et le changement de la performance cognitive à 3 ans de suivi. En conclusion, cette étude fournit un soutien supplémentaire sur le fait que le maintien d’un IMC normal est protecteur en ce qui concerne la fonction cognitive chez les personnes âgées. L’insuffisance pondérale était associée aux taux les plus élevés de TCL, ce qui souligne l’importance d’une alimentation adéquate.

La Dre Nadine Akbar est actuellement titulaire d’une chaire de recherche en connexion communautaire à Humber River Health et professeure adjointe en recherche sur les services de santé à l’Institut des politiques, de la gestion et de l’évaluation de la santé de l’Université de Toronto. Elle dirige actuellement un programme de recherche à Humber River Health axé sur les besoins des communautés marginalisées, notamment : personnes âgées se heurtent à des obstacles en raison des déterminants sociaux de la santé, principalement dans la région du nord-ouest de Toronto. Sa formation universitaire antérieure est en psychologie et en sciences de la réadaptation, avec un accent sur l’évaluation et la réadaptation du dysfonctionnement cognitif et de la fatigue dans les populations neurologiques, en particulier la sclérose en plaques (SP).

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