Année :
Demandeur :
Établissement :
Courriel :
awill@mcmaster.ca
Numéro de projet :
1906002
État d’avancement du projet approuvé :
Résumé du projet
La population mondiale vieillit. Au Canada, en 2011 l’arrivée des baby-boomers (âgés de 45 à 64 ans) à l’âge de la vieillesse a fait augmenter la proportion de personnes âgées fragiles dans la population (Beaujot, 2012). Cette augmentation aura un impact considérable sur la population croissante de proches aidants vieillissants qui soutiennent les personnes âgées tout en occupant un emploi rémunéré, car cette tâche peut être difficile sur le plan émotionnel, mental et physique (Kramer & Kipnis, 1995; Edwards, Zarit, Stephens & Townsend, 2002; Robinson, Barbee, Martin, Singer & Yegidis, 2003). Notre projet de recherche vise à améliorer la santé des proches aidants canadiens âgés en approfondissant nos connaissances sur le processus de vieillissement et sur les facteurs spécifiques à l’œuvre chez les personnes qui doivent jongler entre ce rôle et un emploi rémunéré. Nos hypothèses sont donc spécifiques à la question de recherche suivante : comment peut-on permettre aux proches aidants canadiens âgés d’améliorer leur santé ou de mieux la conserver, compte tenu du processus de vieillissement et des facteurs spécifiques à l’œuvre chez ceux qui occupent également un emploi rémunéré? L’analyse des données de l’ÉLCV nous permettra d’étudier cette question.
Résultats du projet
Cette étude a utilisé deux vagues de données de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV) pour étudier l'association entre la participation sociale et les symptômes dépressifs chez les aidant·es travailleurs·ses et les non aidant·es travailleurs·ses. En adoptant le modèle de stress de Pearlin et coll., la régression linéaire multivariée a été utilisée pour examiner les relations entre le rôle des aidant·es, la participation sociale et les symptômes dépressifs chez les travailleurs·ses canadien·nes à l’aide des deux premières vagues de ÉLCV, tout en tenant compte des facteurs de confusion possibles. Des niveaux plus élevés de participation sociale se sont avérés être associés à des symptômes dépressifs plus faibles dans les deux vagues. Nous avons constaté que la participation sociale modère les symptômes dépressifs chez les aidant·es travailleurs·ses par rapport aux non aidant·es dans la deuxième vague, mais pas dans la première. Cette étude souligne donc l’importance de la participation sociale dans la réduction des symptômes dépressifs des aidant·es travailleurs·ses. Les résultats appuient les politiques novatrices et les efforts d’intervention visant à encourager et à améliorer la participation sociale au travail au moyen de politiques favorables aux aidant·es à travers le Canada.