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Le tiers des personnes âgées canadiennes présentent un risque nutritionnel, révèle une étude

Par Relations avec les médias 

Une nouvelle étude a révélé que le tiers des adultes canadiens âgés de 55 ans et plus présentent un risque nutritionnel, pouvant mener à l’augmentation des hospitalisations, des visites aux urgences et des consultations chez le médecin pour une infection.  

Une équipe de recherche de l’Université de Waterloo a analysé les données tirées de l’ longitudinale canadienne sur le vieillissement. Après une évaluation initiale, ils ont fait un suivi auprès des participants jusqu’à trois ans plus tard pour suivre leur utilisation des services de santé au cours de l’année précédente.  

À l’aide de l’outil de dépistage SCREEN-8 (Seniors in the Community Risk Evaluation for Eating and Nutrition), l’équipe a mesuré le risque nutritionnel de chaque individu. L’analyse a permis de constater que les personnes présentant des scores SCREEN-8 plus élevés lors du dépistage initial – signe d’une meilleure nutrition – présentaient un risque significativement moins élevé d’être hospitalisé, de visiter les urgences ou de consulter un médecin pour une infection lors du suivi trois ans plus tard.  

« Bien que ces résultats semblent logiques sur le plan intuitif, ils mettent en évidence qu’un outil simple et peu coûteux peut avoir le potentiel d’améliorer grandement les résultats et des coûts liés aux soins de santé », a déclaré la professeure Heather Kellerprofesseure au Département de kinésiologie et des sciences de la santé et titulaire de la chaire de recherche Schlegel en nutrition et vieillissement. 

« L’outil SCREEN-8 devrait faire partie intégrante des soins de première ligne, même s’il peut être administré de manière autonome à domicile. » 

Le risque nutritionnel chez les personnes âgées est une préoccupation majeure, notamment chez les personnes vivant au sein de la communauté, car il s’agit de la phase qui précède la malnutrition. Les huit questions de l’outil SCREEN-8 recueillent des informations sur l’évolution du poids, l’appétit, les problèmes d’alimentation (comme l’étouffement ou la difficulté à avaler), les habitudes en matière de préparation des repas ainsi que la consommation de fruits, de légumes et de liquides. 

L’échantillon étudié comprenait autant d’hommes que de femmes et l’âge moyen était d’environ 66 ans. La plupart des participant·es vivaient en couple alors que les deux tiers des personnes interrogées détenaient un diplôme d’études postsecondaires. L’une des limites de l’étude est que l’échantillon regroupait majoritairement des personnes très instruites et blanches. Ainsi, il n’était pas entièrement représentatif de la population canadienne.

« Connaître son risque nutritionnel permet à chaque personne de modifier ses comportements dans le but d’éviter des conséquences néfastes pour sa santé », a ajouté la Professeure Keller. « Des recherches plus poussées pourraient aider à optimiser le triage réalité par les professionnel·les de santé et à proposer des formations, des programmes et des services pour atténuer les conséquences chez les personnes dont le risque est élevé. »  

Co-écrite par Vanessa Trinca, chercheuse associée en kinésiologie et sciences de la santé à Waterloo, l’étude, intitulée,Baseline nutrition risk as measured by SCREEN-8 predicts self-reported 12-month healthcare service use of older adults 3 years later, (en anglais seulement) a été publiée dans le journalApplied Physiology, Nutrition, and Metabolism.

Cet article a été publié surWaterloo News. Vous pouvez lire l’article originalici(en anglais seulement).