Peux-tu nous parler un peu de toi en un ou deux paragraphes? Quels sont ton nom et ton domaine d’études? D’où es-tu originaire? Quel était ton métier de rêve quand tu étais enfant? Quelle est ton activité préférée en dehors de l’école ou du travail?

Je m’appelle Shawn Hakimi. Je viens d’Aurora, en Ontario, mais j’ai vécu dans d’autres régions de l’Ontario, notamment à Caledon et à Kingston. Je suis candidat au doctorat à l’École de kinésiologie et d’études sur la santé à l’Université Queen’s, sous la supervision du Dr Mark Rosenberg. Le sujet de ma recherche se situe à l’intersection entre l’épidémiologie de l’activité physique et la gérontologie.

J’ai fait un baccalauréat en éducation physique et santé (BPHE) et en sciences de l’environnement (BScH) à l’Université Queen’s. Ensuite, j’ai fait une maîtrise en santé publique mondiale à l’Institut Karolinska en Suède. Avant de commencer mes études doctorales, j’ai travaillé à Santé publique Ontario, à l’Université Queen’s et pour un organisme non gouvernemental international.

Enfant, je rêvais de faire partie de l’équipe d’intervention SWAT. Quand je me suis rendu compte que ce n’était pas pour moi, j’ai développé une passion pour les sciences de la santé et la recherche. En dehors de l’école et du travail, j’aime passer du temps avec ma famille et mes amies, être à l’extérieur et être actif.

Qu’est-ce qui t’a intéressé le plus dans l’ÉLCV?

J’ai entendu parler de l’ÉLCV au cours de la deuxième année de mon doctorat. Une présentation de la cohorte de l’ÉLCV dans l’International Journal of Epidemiology a vraiment capté mon intérêt et, avec mon superviseur, j’ai fait une demande d’accès aux données de l’ÉLCV. J’avais déjà travaillé avec de vastes ensembles de données épidémiologiques, mais l’ÉLCV s’est démarquée par sa conception longitudinale et par la gamme de variables disponibles aux scientifiques.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié tes résultats de recherche? Si oui, qu’as-tu découvert (en résumé)?

En résumé, mes recherches portent sur les comportements en matière de mouvement, c’est-à-dire l’activité physique, la sédentarité, le sommeil, etc., et le vieillissement en bonne santé. Plus précisément, j’utilise une technique statistique en plein essor, appelée analyse de données compositionnelles, pour évaluer les relations entre ces comportements et leur impact commun. J’étudie également les effets de la réaffectation du temps entre les comportements liés au mouvement sur les principaux résultats en matière de santé chez les Canadiennes âgées.

La Revue canadienne du vieillissement évalue actuellement un de mes manuscrits qui examine les liens entre les comportements en matière de mouvement et la qualité de vie chez les adultes canadiens âgés de 65 ans et plus. Nous avons constaté que le temps relatif de sédentarité était associé à une réduction de la qualité de vie, tandis que le temps relatif de sommeil était associé à une augmentation de celle-ci. Dans une certaine mesure, l’activité physique était également associée à une meilleure qualité de vie. La modélisation de la substitution du temps a démontré que remplacer le temps de sédentarité par l’activité physique ou le sommeil améliorait la qualité de vie des Canadiennes âgées.

Je finalise également un autre manuscrit qui se penche sur les associations entre les comportements en matière de mouvement et la dépression chez les Canadiennes âgées. Cette analyse nous a permis de constater que l’activité physique modérée à vigoureuse réduisait les symptômes de dépression chez les Canadiennes âgées, mais que l’activité physique d’intensité légère n’avait pas cet effet. À l’inverse, le temps de sédentarité augmentait ces symptômes.

Quelle est la chose la plus intéressante ou la plus surprenante que tu as apprise en travaillant avec l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiant ou en général?

La chose la plus surprenante que j’ai apprise de mon travail avec les données de l’ÉLCV est probablement l’étendue et la richesse des variables disponibles qui ont été recueillies rigoureusement en suivant une méthodologie éprouvée. L’ÉLCV m’a aidé à me développer comme étudiant et chercheur. Elle m’a permis de parfaire mes compétences en recherche et en analyse de données grâce à l’utilisation de différentes techniques statistiques et modèles d’étude. Ainsi, cette expérience m’a apporté des compétences précieuses et les outils nécessaires pour devenir un chef de file dans mon domaine.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV te seront utiles, à l’avenir, ou utiles à d’autres?

La population canadienne âgée est un groupe démographique peu étudié. Comme elle croît rapidement, il est important que les scientifiques se préparent à fournir aux décideurses des données probantes pertinentes et en temps opportun afin d’améliorer les résultats en matière de santé chez les personnes âgées.

Je crois que les résultats de mes recherches contribueront à orienter les initiatives de promotion de la santé auprès des personnes âgées. Plus précisément, les résultats mettant en évidence les exigences et les besoins uniques en matière de comportements de mouvement de cette population aideront à guider les praticiennes.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Après mes études, j’aimerais retourner en santé publique et contribuer à diriger un programme de recherche provincial sur les comportements en matière de mouvement de la population. J’aimerais également faire des études postdoctorales. Je suis actuellement à la recherche de possibilités et de collaborations qui me mèneront dans cette direction.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Je suis reconnaissant des contributions significatives que j’ai pu apporter aux domaines de la science du mouvement et de la gérontologie grâce à mes recherches avec les données de l’ÉLCV, et de participer ainsi à la promotion d’un vieillissement en bonne santé.