Pleins feux sur les stagiaires : entrevue avec Mabel Ho

Monday, Juillet 24, 2023
 

Peux-tu nous parler de toi en un ou deux paragraphes? Quels sont ton nom et ton domaine d’études? D’où es-tu originaire? Quel était ton métier de rêve quand tu étais enfant? Quelle est ton activité préférée en dehors de l’école ou du travail?

Salutations de Toronto! Je m’appelle Mabel Ho. Je suis candidate au doctorat à la Faculté de travail social Factor-Inwentash de l’Université de Toronto, sous la direction de la Dre Esme Fuller-Thomson. Je suis également une travailleuse sociale accréditée et j’ai travaillé dans le domaine en gérontologie pendant plus de 20 ans. J’ai complété ma maîtrise en travail social à l’Université de Toronto ainsi qu’un baccalauréat en travail social ainsi et un baccalauréat ès sciences en biologie à l’Université York. Mes intérêts de recherche et de pratique portent sur la santé et le bien-être des personnes âgées.

Enfant, je voulais devenir journaliste. D’une certaine manière, j’ai le travail dont je rêvais, car j’étudie et je partage les secrets d’un vieillissement réussi. Dans mes temps libres, j’aime la musique, la cuisine, le jardinage et l’apprentissage de différentes cultures et langues.

Qu’est-ce qui t’a intéressée le plus dans l’ÉLCV?

La richesse des données de l’ÉLCV et de son potentiel en matière d’étude du vieillissement m’intéressait. L’ÉLCV nous permet d’approfondir nos connaissances sur la manière dont les gens se portent au fil du temps, par exemple pourquoi certaines personnes vont bien et d’autres non. Les possibilités sont infinies.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié tes résultats de recherche? Si oui, qu’as-tu découvert (en résumé)?

Ma thèse de doctorat, intitulée « Bien vieillir au Canada : résultats de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV) », utilise les deux premières vagues de données de la cohorte globale de l’ÉLCV. Elle porte sur les facteurs associés au vieillissement réussi. En combinant des classifications modifiées du vieillissement réussi dérivées de la recherche avec les opinions des profanes sur le vieillissement réussi, nous avons proposé une définition élargie du vieillissement réussi qui comprend les éléments suivants : la capacité d’accomplir à la fois les activités de la vie quotidienne (AVQ) et les activités instrumentales de la vie quotidienne (AIVQ), l’absence de troubles de santé mentale, de problèmes de mémoire et de douleur chronique invalidante, un soutien social adéquat et le bonheur autodéclaré des personnes âgées en plus d’une perception subjective positive de leur santé physique, de leur santé mentale et de leur processus de vieillissement.

Dans notre étude, nous avons examiné les relations entre (1) le statut d’immigration, (2) les trajectoires conjugales et (3) la participation sociale, et le vieillissement réussi au Canada. Nous avons constaté que les chances de bien vieillir des (1) personnes immigrantes âgées, (2) des personnes âgées qui n’ont jamais été mariées ou qui sont devenu·es veuf·ves, séparé·es ou divorcé·es plus tard dans la vie et (3) des personnes âgées qui ne participaient pas à des activités bénévoles ou caritatives et à des activités de loisir étaient significativement plus faibles par rapport à leurs pair·es. Nous avons également constaté que les personnes qui étaient de genre féminin, mariées, physiquement actives ou non obèses, qui n’avaient jamais fumé, avaient des revenus plus élevés, et qui ne faisaient pas d’insomnie ou d’arthrite et n’avaient pas une maladie cardiaque étaient plus susceptibles de maintenir une excellente santé tout au long de la période de l’étude, en plus d’être moins susceptibles de développer des troubles physiques, cognitifs ou émotionnels invalidants.

Sous la direction de mes superviseur×ses, nous avons publié deux articles, « Successful Aging among Immigrant and Canadian-Born Older Adults: Findings from the Canadian Longitudinal Study on Aging (CLSA) » et « Is Social Participation Associated with Successful Aging among Older Canadians? Findings from the Canadian Longitudinal Study on Aging (CLSA) » dans la revue International Journal of Environmental Research and Public Health.

Quelle est la chose la plus intéressante ou la plus surprenante que tu as apprise en travaillant avec l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiante ou en général?

Nous sommes ravis d’apprendre que plus de 70 % de notre échantillon a maintenu une excellente santé tout au long de la période de l’étude. Avec la disponibilité de nouvelles vagues de données de l’ÉLCV, nous pourrons examiner plus en profondeur la façon dont les gens se portent au fil du temps. En comprenant les facteurs associés à un vieillissement réussi, nous pourrons travailler avec les personnes âgées, les familles, les professionnel·les, les décideur×ses et les scientifiques pour créer un environnement qui favorise un vieillissement dynamique et sain.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV te seront utiles, à l’avenir, ou utiles à d’autres?

Nos résultats soulignent l’importance d’une approche basée sur les forces plutôt que sur les déficits pour le vieillissement et les personnes âgées. Ils soulignent également l’importance d’adopter un mode de vie actif tout au long de la vie.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Après avoir travaillé pendant plus de 20 ans avec des personnes âgées, en particulier avec des survivant×es d’un AVC et des personnes atteintes de démence, de la maladie de Parkinson et d’autres maladies chroniques et avec leurs familles, je me rends compte qu’il est important d’aider les gens à adopter un mode de vie actif et sain le plus tôt possible afin que davantage de personnes puissent bien vivre et éventuellement bien vieillir. À l’avenir, cela restera au cœur de mes recherches et de ma pratique.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Je suis profondément reconnaissante envers mes superviseur×ses et toutes les personnes formidables que j’ai rencontrées et avec lesquelles j’ai travaillé pendant mes études. Je suis également très reconnaissante envers tous ceux et celles qui ont rendu l’ÉLCV possible.