La pandémie incite les personnes âgées à se faire vacciner contre la grippe

Thursday, Janvier 13, 2022

Des antécédents de vaccination augmentent la probabilité de recevoir le vaccin contre la grippe

Une nouvelle étude des universités McGill et McMaster suggère que la COVID-19 a suscité un intérêt accru chez les adultes pour la vaccination contre la grippe au cours de la première année de la pandémie, et que les personnes qui étaient les plus susceptibles de se faire vacciner contre la grippe avaient déjà reçu des vaccins.

Les résultats ont été publiés en ligne, en décembre, dans la revue Vaccine.

« La COVID-19 a probablement eu un impact significatif sur les comportements en matière de santé et sur la perception des risques pour la santé chez les personnes âgées, ce qui nous a amenés à évaluer les changements relatifs à la vaccination contre la grippe pendant la pandémie par rapport à la période prépandémique », a déclaré la Dre Giorgia Sulis, épidémiologiste des maladies infectieuses et stagiaire postdoctorale au Département d’épidémiologie, biostatistique et santé au travail de l’Université McGill. Réunissant des chercheurs de tout le pays, y compris le chercheur principal de l’étude sur la COVID-19, le Dr Parminder Raina de l’Université McMaster, l’équipe de recherche a analysé les données autodéclarées sur la réception du vaccin contre la grippe et sur la volonté de recevoir un vaccin contre la COVID-19 d’environ 23 000 participants inscrits à l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV).

Les chercheurs ont découvert que le fait d’avoir déjà reçu un vaccin contre la grippe était le meilleur prédicteur de la vaccination contre la grippe au cours de la saison 2020-21 et était également fortement associé à la volonté des participants de recevoir un vaccin contre la COVID-19. 

« Les personnes âgées courent un risque plus élevé de maladie grave liée aux virus qui causent la COVID-19 et la grippe. Fait intéressant, nos recherches montrent que les personnes préoccupées par la COVID-19 étaient plus susceptibles de se faire vacciner contre la grippe au cours de la saison 2020-21. Elles étaient également plus susceptibles d’être disposées à recevoir un vaccin contre la COVID-19 », a ajouté la Dre Sulis.

« La COVID-19 a accru les connaissances du public au sujet des vaccins », a poursuivi le Dr Parminder Raina, chercheur principal en chef de l’ÉLCV et directeur scientifique de l’Institut McMaster de recherche sur le vieillissement.

« En 2020, nous avons constaté une augmentation de la probabilité de recevoir le vaccin contre la grippe chez des personnes âgées, liée aux inquiétudes concernant la COVID-19. »

Alors que la plupart des campagnes de vaccination se concentrent sur des caractéristiques sociodémographiques, comme l’âge et le sexe, ces résultats suggèrent qu’une nouvelle approche peut être justifiée. 

« Notre étude fournit de l’information sur une gamme de caractéristiques associées à la vaccination antigrippale et à la volonté de se faire vacciner pendant cette période sans précédent. Notre analyse peut être utilisée pour orienter et améliorer les stratégies actuelles visant à améliorer la vaccination », a expliqué la Dre Nicole Basta, épidémiologiste des maladies infectieuses et professeure agrégée d’épidémiologie des maladies infectieuses à l’Université McGill.

« À l’avenir, les travaux devraient explorer des approches visant à identifier les personnes qui n’ont pas eu accès récemment à la vaccination contre la grippe, et à bâtir un lien de confiances avec elles. »

L’étude par questionnaire de l’ÉLCV sur la COVID-19, une sous-étude de l’ÉLCV, a été financée par l’Institut de recherche Juravinski, l’Université McMaster, l’Institut McMaster de recherche sur le vieillissement, la Nova Scotia COVID-19 Health Research Coalition et l’Agence de la santé publique du Canada.

Le financement global de la plateforme de données de l’ÉLCV a été octroyé par le gouvernement du Canada, par l’entremise des Instituts de recherche en santé du Canada et de la Fondation canadienne pour l’innovation.