Étudiants en vedettes : Questions et réponses avec Avery Ohman

Tuesday, Septembre 8, 2020

                                                                                                                             

 

Peux-tu nous parler un peu de toi?

Je m’appelle Avery Ohman. Je suis étudiante à la maîtrise à l’École de santé publique et des systèmes de santé de l’Université de Waterloo. J’ai également un diplôme de premier cycle en sciences de la santé, avec une mineure en gérontologie à l’Université d’Ottawa. En juin dernier, j’ai soutenu avec succès mon mémoire de maîtrise, puis je commencerai le programme de médecine de l’Université de Toronto en septembre. Mes études et mes intérêts de recherche ont toujours porté sur les aînés. C’est auprès de cette population que j’espère travailler afin de pouvoir l’aider tout au long de ma carrière médicale.

Qu’est-ce qui t’a intéressée à propos de l’Étude longitudinale sur le vieillissement (ÉLCV)?

Le laboratoire dans lequel j’ai travaillé pour ma thèse de spécialisation (sous la supervision de la Dre Vanessa Taler) se trouvait juste en face d’un Site de collecte de données de l’ÉLCV. C’est ainsi que j’ai entendu parler pour la première fois de l’excellent travail que fait l’ÉLCV. J’ai également fait une mineure en gérontologie et, dans tous mes cours, l’existence d’une étude longitudinale basée sur la population canadienne était saluée. J’ai fini par contacter le superviseur de ma maîtrise (Dr Mark Oremus) à l’Université de Waterloo, car j’ai entendu dire qu’il menait des recherches intéressantes avec les données de l’ÉLCV.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV?

Mon mémoire de maîtrise, réalisé sous la supervision du Dr Mark Oremus à l’aide des données de départ de la cohorte globale de l’ÉLCV, portait sur le soutien social et la mémoire. Deux de mes grands-parents ont été atteints de démence. J’ai également travaillé et fait du bénévolat auprès d’aînés vivant avec différents niveaux de gravité de déficience cognitive. Les facteurs qui affectent la fonction cognitive m’intéressent énormément et je pense qu’il est très important de les étudier. Les recherches que j’ai menées à l’aide des données de l’ÉLCV ne sont pas encore publiées, mais j’ai fait plusieurs présentations à ce sujet lors de conférences et je travaille actuellement sur un manuscrit. La principale conclusion de mon mémoire était l’existence d’une association positive entre la disponibilité du soutien social et la mémoire, qui semble d’ailleurs différer chez les hommes et les femmes. Il est fort important d’examiner le soutien social, en particulier avec le vieillissement de la population. La présence d’un lien entre le soutien social et la mémoire pourrait révéler un facteur modifiable à examiner pour préserver la mémoire ou empêcher son déclin. Cela est particulièrement évident pendant cette pandémie et il est nécessaire d’effectuer des recherches sur les implications de la distanciation physique et du confinement sur le soutien social afin d’éclairer les politiques publiques.

Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiante ou en général?

Je n’avais jamais travaillé avec une si grande quantité de données. Donc, je pense que la chose la plus intéressante que j’ai apprise à l’ÉLCV est à analyser et interpréter des données à l’échelle de la population. L’ÉLCV m’aidera à grandir en tant qu’étudiante en médecine et en tant que médecin, car je peux maintenant interpréter les données épidémiologiques et comprendre leur utilité. La pratique fondée sur des données probantes est un aspect crucial de la médecine et je crois que tous les médecins devraient être capables de mener, d’interpréter et d’utiliser des recherches dans leur pratique.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV vont te servir et servir aux autres?

Je pense que des études comme celles de l’ÉLCV sont fort importantes parce qu’elles portent sur des gens de partout au pays, pas seulement à un groupe restreint d’individus. Je pense que l’un des aspects les plus intéressants de l’ÉLCV est que son approche de recherche se base sur le parcours de vie, notamment en étudiant une grande tranche d’âge (différentes cohortes d’âges, entre 45 et 85 ans). De plus, sa conception longitudinale lui permet de suivre ces cohortes pendant au moins 20 ans, ce qui offre le meilleur des deux mondes en fournissant des informations sur plusieurs groupes à un moment précis ainsi que sur la façon dont ces groupes changent au fil du temps.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Comme je l’ai déjà mentionné, je commencerai mes études en médecine à l’automne. J’aimerais travailler comme gériatre afin de pouvoir prodiguer des soins aux aînés, notamment ceux qui sont marginalisés ou mal équipés pour faire face à notre système de santé complexe comme les personnes âgées ayant une déficience cognitive. J’aimerais également continuer à faire de la recherche afin que les résultats éclairent ma propre pratique de la médecine ainsi que celle des autres.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Je suis reconnaissante d’avoir pu faire la connaissance d’autres étudiants de mon programme et de mon université qui travaillent avec les données de l’ÉLCV. Un des défis que j’ai eu à surmonter a été l’apprentissage d’un logiciel statistique comme SAS et la navigation dans les ensembles de données de l’ÉLCV. Je suis très reconnaissante d’avoir eu le soutien d’étudiants qui avaient déjà emprunté cette voie et de pouvoir maintenant transmettre ce savoir aux étudiants qui commencent tout juste à travailler avec les données de l’ÉLCV.

 

L’ÉLCV se consacre à la création d’un environnement de formation innovant et interdisciplinaire qui favorise l’engagement continu des chercheurs, tant nouveaux qu’établis, et à l’utilisation optimale de sa plateforme qui constitue une source précieuse de données pour la prochaine génération de chercheurs en santé et en vieillissement.