Étoiles montantes : Pleins feux sur les stagiaires de l’ÉLCV : Ryan Stanley Falck

Tuesday, Mai 10, 2022

Peux-tu nous parler de toi en un ou deux paragraphes? Quels sont ton nom et ton domaine d’études? D’où es-tu originaire? Quel était ton métier de rêve quand tu étais enfant? Quelle est ton activité préférée en dehors de l’école ou du travail?

Je m’appelle Ryan Stanley Falck et je suis boursier postdoctoral à l’École de génie biomédical de l’Université de la Colombie-Britannique. Dans le cadre de mon stage postdoctoral financé par l’organisme Michael Smith Health Research BC, j’examine la manière dont le cycle d’activité sur 24 heures (c’est-à-dire l’activité physique, le comportement sédentaire et le sommeil) affecte la santé cognitive et le risque de démence. Ma recherche se penche également sur la manière dont différents facteurs liés au mode de vie, comme l’entraînement physique, la possession d’un animal de compagnie, etc., peuvent avoir un impact sur la santé physique et cognitive.

Originaire des États-Unis, j’ai déménagé au Canada pour faire mon doctorat à l’Université de la Colombie-Britannique. Après avoir obtenu mon diplôme au tout début de la pandémie de COVID-19, j’ai décidé de rester en Colombie-Britannique pour mes études postdoctorales.

Enfant, je voulais être joueur professionnel de baseball ou de football américain, ou paléontologue. Or, je n’étais pas un assez bon athlète pour faire une carrière sportive et, à l’âge de 10 ans, j’ai compris que les dinosaures avaient (malheureusement) tous disparu. J’ai donc décidé d’étudier les sciences de l’exercice et la kinésiologie à l’université, ce qui m’a finalement amené à m’intéresser à la santé publique. En dehors du travail, mes activités préférées sont de regarder de la mauvaise télé-réalité avec mon épouse et de courir avec mon chien, Buddy.

Qu’est-ce qui t’a intéressé le plus dans l’ÉLCV?

L’ÉLCV offre une occasion rêvée d’explorer les manières de promouvoir le vieillissement physique et cognitif réussi. Avec plus de 50 000 participants, elle permet d’étudier les changements au fil du temps grâce à sa grande variété de résultats en matière de santé. Je suis également ravi de faire ma part pour contribuer à la promotion d’un vieillissement réussi pour tous les Canadiens. Comme les données proviennent directement de participants canadiens, les résultats sont prêts à être mis en application. Enfin, l’étude par questionnaire de l’ÉLCV sur la COVID-19 fournit des informations importantes sur l’impact de la pandémie de COVID-19 sur de multiples aspects de la santé des adultes d’âge moyen et plus âgés.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié tes résultats de recherche? Si oui, qu’as-tu découvert (en résumé)?

Les données de l’ÉLCV m’ont été utiles pour mener plusieurs analyses dont certaines sont déjà publiées et d’autres sont en cours de révision. J’ai récemment publié, dans la revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, une analyse transversale de l’ÉLCV qui visait à déterminer si les facteurs de risque cardiométabolique (c’est-à-dire les taux de cholestérol, de triglycérides, de protéine C-réactive et d’HbA1c) partagent une relation interactive avec les performances cognitives liées à l’âge et si ces effets dépendent du sexe. Les résultats de cet article suggèrent que les facteurs de risque cardiométabolique n’expliquent pas de manière significative les différences en matière de performances cognitives liées à l’âge et que ces liens (ou leur absence) ne varient pas selon le sexe biologique.

Deux de mes articles en lien avec l’ÉLCV sont en cours d’examen pour publication. Le premier porte sur l’association entre la possession d’un animal de compagnie et les symptômes d’anxiété et de dépression en fonction de l’état des troubles de santé mentale. Nous avons étudié la période d’avril à décembre 2020 pendant la pandémie de COVID-19. Nos résultats suggèrent que chez les personnes qui avaient des troubles de santé mentale, la possession d’un animal de compagnie était associée à une moins bonne santé mentale. En comparaison, la possession d’un animal domestique n’était pas associée à des changements au niveau de l’anxiété ou des symptômes dépressifs chez les personnes sans troubles de santé mentale.

Le deuxième article utilise les données de départ de l’ÉLCV, recueillies entre 2010 et 2014, pour étudier l’influence de l’âge du sexe dans les associations entre l’activité physique et la durée du sommeil en lien avec la fonction cognitive. Nos résultats suggèrent que l’activité physique est associée à de meilleures performances cognitives indépendamment de l’âge et du sexe biologique et révèlent une association complexe entre la durée du sommeil et les performances cognitives qui dépend à la fois de l’âge et du sexe.

Quelle est la chose la plus intéressante ou la plus surprenante que tu as apprise en travaillant avec l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiant ou en général?

L’une des choses les plus surprenantes à propos de l’ÉLCV est la quantité de données qu’elle contient. Travailler avec l’ÉLCV m’a aidé à étendre mes recherches à de nouveaux domaines et à améliorer ma compréhension des défis comme des possibilités qui s’offrent à moi lorsque je travaille avec des données épidémiologiques à grande échelle.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV te seront utiles, à l’avenir, ou utiles à d’autres?

Mon principal espoir est que les résultats de l’ÉLCV contribueront à améliorer la qualité de vie des Canadiens à mesure qu’ils vieillissent. En ce qui concerne mes propres objectifs de recherche, j’espère que les données de l’ÉLCV permettront aux chercheurs de mieux comprendre la manière dont le mode de vie peut favoriser un vieillissement physique et cognitif réussi. J’espère également que les prochaines générations de chercheurs pourront s’appuyer sur ce que nous avons découvert à l’ÉLCV jusqu’à présent (et ce que nous découvrirons) pour aider à promouvoir davantage la qualité de vie et l’indépendance fonctionnelle des adultes au fil du vieillissement.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Je postule actuellement pour des postes de professeur menant à la permanence ici, au Canada. Mon objectif de carrière ultime est d’être chercheur indépendant pour développer un programme de recherche à multiples facettes dédié à la progression de notre compréhension de la façon dont les stratégies de style de vie favorisent un vieillissement cognitif sain tout au long de la vie.

Mon travail avec l’ÉLCV m’a également aidé à reconnaître que la santé est un cadeau que tout le monde n’a pas la chance de recevoir. La création d’une société plus équitable et plus juste est nécessaire pour garantir que tous les adultes aient les mêmes chances de bien vieillir dans la dignité.