L’ÉLCV reçoit 1 M$ pour combler les lacunes en matière de démence non diagnostiquée

Monday, Février 1, 2021

Plus de 432 000 Canadiens âgés de plus de 65 ans vivent avec la démence. Or, il n’existe aucune estimation actuelle du nombre de personnes qui sont atteintes de démence non diagnostiquée au Canada.

Un nouvel investissement dans une initiative de recherche phare dirigée par l’Université McMaster répondra à ce problème en comblant le manque de connaissances sur la démence non diagnostiquée et en améliorant la compréhension des facteurs de risque connus et émergents liés à la maladie.

En effet, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) investit près de 1 million de dollars en financement fédéral dans le Programme de surveillance accrue de la démence, qui vise à étudier des moyens novateurs de combler les lacunes dans les données sur la progression et les répercussions de la démence, les facteurs sociodémographiques, les facteurs de risque et les aidants naturels. 

La recherche sera menée dans le cadre de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV), une plateforme nationale de recherche sur le vieillissement dirigée par des chercheurs de l’Université McMaster et des dix provinces du pays. La subvention est l’une des six nouvelles initiatives de l’ASPC visant à mettre en œuvre la stratégie nationale sur la démence du Canada.

L’ÉLCV recueille des données auprès de plus de 50 000 participants âgés de 45 à 85 ans au moment de leur recrutement et les suit pendant 20 ans. La plateforme est dirigée par Parminder Raina de l’Université McMaster, chercheur principal en chef. Christina Wolfson, de l’Université McGill, et Susan Kirkland, de l’Université Dalhousie, en sont les co-chercheuses principales.

« L’ÉLCV recueille une grande variété de données sur les problèmes de santé neurologiques et les facultés psychologiques, y compris la mémoire et la cognition, ce qui en fait une plateforme idéale pour surveiller la manière dont le cerveau change à mesure que nous vieillissons », affirme Raina, professeur au Département des méthodes, des données et de l’impact de la recherche en santé de l’Institut de recherche sur le vieillissement de l’Université McMaster.

L’initiative de l’ÉLCV sur la démence portera sur les aspects suivants :

  • Estimer la portée de la démence non diagnostiquée au Canada en validant les cas de démence à l’aide des données de l’ÉLCV
  • Coupler les données de l’ÉLCV et celles des banques de données de soins de santé détenues par les gouvernements provinciaux pour évaluer la démence non diagnostiquée et confirmer les cas diagnostiqués
  • Analyser les facteurs de risque connus et émergents associés à la démence, et déterminer la faisabilité d’ajouter des mesures supplémentaires pour renforcer le rôle de l’ÉLCV comme plateforme sur la démence

Le projet sur la démence sera codirigé par Lauren Griffith et Andrew Costa, tous deux professeurs agrégés du Département des méthodes, des données et de l’impact de la recherche en santé de l’Université McMaster et directeurs scientifiques associés de l’ÉLCV.

« La collecte de données au niveau de la population sur une longue période peut nous aider à mieux comprendre les facteurs de risque et à fournir des estimations du fardeau de la démence diagnostiquée et non diagnostiquée au Canada », affirme Griffith, également titulaire de la chaire d’enseignement de la Fondation McLaughlin en santé publique et santé des populations.

« Des études visant à combler les “lacunes en matière de diagnostic de la démence” sont essentielles pour garantir que les politiques publiques et la planification des services de santé sont fondées sur des données probantes », affirme Costa, titulaire de la Chaire de recherche Schlegel en épidémiologie clinique et en vieillissement. « À long terme, cette initiative se traduira par une amélioration des soins et du soutien pour les personnes atteintes de démence et leurs aidants. »