Peux-tu nous parler un peu de toi?

Je m’appelle Andrea Mayo et je termine mon doctorat en santé à l’Université Dalhousie. Je m’intéresse aux habitudes de vie et à la prévention et la réduction de la fragilité. J’ai grandi à East Hants, en Nouvelle-Écosse. Toutefois, j’ai obtenu mon baccalauréat et ma maîtrise à l’Université du Nouveau-Brunswick. Quand j’étais enfant, je voulais être biologiste de la vie marine! En dehors de l’école, j’aime m’entraîner avec ma sœur, lire et, depuis peu, j’apprends à cuisiner!

Qu’est-ce qui t’a intéressée le plus dans l’ÉLCV?

C’est impossible pour les chercheurs qui étudient le vieillissement et la santé au Canada d’ignorer l’existence de l’ÉLCV. Je travaille principalement avec des bases de données, donc l’ÉLCV est une valeur sûre pour moi et pour mes recherches! C’est passionnant d’utiliser une base de données longitudinale aussi vaste et détaillée qui, en plus, représente mon propre pays. L’ÉLCV recueille un vaste éventail de variables, ce qui ouvre la porte à une variété de questions que les chercheurs veulent explorer.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié tes résultats de recherche? Si oui, qu’as-tu découvert?

Les recherches que je mène à l’aide de la base de données de l’ÉLCV s’intéressent aux habitudes de vie (c.-à-d. l’activité physique, le temps de sédentarité, le sommeil, le régime alimentaire, la consommation d’alcool et le tabagisme) en vue de prévenir ou de réduire les niveaux de fragilité. Cependant, j’ai déjà publié un article basé sur les données de l’ÉLCV qui portait sur le lien entre la fonction physique (c.-à-d. la capacité d’effectuer des activités quotidiennes) et chacune des activités effectuées pendant une journée complète. Cet article allait au-delà de ce qu’on considère comme un « exercice » pour examiner plutôt à quel point le sommeil, les activités légères ou les tâches ménagères sont associés à des niveaux de fonction physique élevés. Les résultats de cette étude soutiennent que la pratique d’une activité physique intense est bénéfique sur le plan de la fonction physique. Cependant, toutes les activités d’une journée (p. ex. activité légère, sommeil, marche) semblent également être utiles pour évaluer la fonction physique.

Quelle est la chose la plus intéressante ou la plus surprenante que tu as apprise en travaillant avec l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiante ou en général?

J’ai eu la chance d’utiliser la base de données de l’ÉLCV pour mes recherches en même temps que je travaillais à un Site de collecte de données de l’ÉLCV. Mon expérience au Site de collecte de données m’a donné un excellent aperçu de ce que signifiait le vieillissement, en plus d’approfondir mon rapport avec mon travail. Ce qui m’a vraiment ouvert les yeux, c’est la façon dont ma compréhension de la fragilité a évolué. J’ai compris à quel point les comportements liés à la santé étaient liés à la fragilité, et que cette dernière peut apparaître à tout âge. Je pouvais faire cette constatation en travaillant avec la base de données de l’ÉLCV, mais le Site de collecte de données m’a rapproché des histoires et des personnes derrière les données. C’est majeur et je pense que ça m’aidera dans la poursuite de ce travail. Maintenant, je comprends vraiment qu’une personne de 45 ans peut être fragile, alors qu’une autre personne de 85 ans et peut avoir une santé de fer! En recueillant des données sur la santé en personne, j’ai pu comprendre également l’importance des comportements préventifs, car ils améliorent la qualité de vie à mesure que l’on vieillit.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV te seront utiles, à l’avenir, ou utiles à d’autres?

Les résultats de l’ÉLCV seront extrêmement utiles. La population vieillit et personne n’est à l’abri du vieillissement. Les conclusions de l’ÉLCV peuvent éclairer les politiques et les chercheurs afin que l’on explore de nouvelles façons d’aider les Canadiens à bien vieillir! Suivre les participants de l’ÉLCV au fil des années nous permet de faire des recherches approfondies et je suis ravie d’y participer pendant mon doctorat et à l’avenir.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Je veux continuer à travailler sur le vieillissement et la santé. J’aime ce domaine d’étude et j’aime m’engager auprès des aînés. J’espère faire un stage postdoctoral en Australie, au Centre d’excellence en recherche sur la fragilité et le vieillissement en santé dirigé par la Dre Renuka Visvanathan. Mon objectif à long terme est de faire de la recherche et enseigner sur l’importance des habitudes de vie pendant le vieillissement pour atténuer les maladies chroniques. J’espère contribuer aux études d’intervention ou répondre à des questions afin d’orienter les décideurs, les programmes gouvernementaux et d’autres services liés au vieillissement.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Je suis reconnaissante d’avoir l’occasion de plaider en faveur du vieillissement en bonne santé. Depuis que je travaille avec les participants au Site de collecte de données et avec les données de la base de données de l’ÉLCV, j’ai compris que le mode de vie et les mesures de prévention jouent un rôle précieux pour faire face aux maladies chroniques. En recueillant des données et des mesures sur l’état de santé des participants, je peux associer ces observations à leur trajectoire de santé. Je me passionne ainsi pour la promotion du bien-être tant auprès des jeunes, des jeunes adultes, des adultes et qu’auprès des personnes âgées! Vieillir en santé ne concerne pas uniquement les personnes âgées. Nous vieillissons en santé à tout âge. Mon travail avec les données de l’ÉLCV est central à cette motivation pour moi.

L’ÉLCV se consacre à la création d’un environnement de formation innovant et interdisciplinaire qui favorise l’engagement continu des chercheurs, tant nouveaux qu’établis, et à l’utilisation optimale de sa plateforme qui constitue une source précieuse de données pour la prochaine génération de chercheurs en santé et en vieillissement.

L’ÉLCV se consacre à la création d’un environnement de formation innovant et interdisciplinaire qui favorise l’engagement continu des chercheurs, tant nouveaux qu’établis, et à l’utilisation optimale de sa plateforme qui constitue une source précieuse de données pour la prochaine génération de chercheurs en santé et en vieillissement.