Étudiants en vedettes : Questions et réponses avec Marc Bedard

Friday, Novembre 22, 2019

        

Peux-tu nous parler un peu de toi et de ton parcours avant d’arriver à l’ÉLCV? 

Je m’appelle Marc Bedard et je suis présentement à ma quatrième année de doctorat en psychologie clinique à l’Université d’Ottawa. C’est difficile à imaginer à ce stade de ma carrière, mais ça fait dix ans que j’étudie au postsecondaire. J’ai grandi à Ottawa et, déjà au secondaire, je savais que je voulais étudier en sciences. Toutefois, je n’avais aucune idée où cela me mènerait concrètement. J’ai commencé par faire un diplôme général de premier cycle en sciences. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser à la psychologie et que j’ai su que je devais continuer dans ce domaine. J’ai travaillé dans un laboratoire de psychologie cognitive, où nous examinions la santé neuropsychologique de survivants du cancer du sein. Ça m’a permis d’être exposé au milieu de la recherche clinique et de faire des entrevues en personne avec des patients. Cette expérience a vraiment changé ma vie.

J’ai commencé une maîtrise à l’Université Carleton dans ce domaine, mais j’ai décidé d’intégrer la neuroscience à mes travaux en examinant le rôle du système immunitaire dans la prédiction du dysfonctionnement cognitif après une chimiothérapie visant à traiter le cancer du sein. En plus des travaux liés à ma thèse, j’ai également participé à quelques projets qui m’ont amené à étudier le rôle de la génétique et des facteurs de stress dans l’identification des personnes à risque de présenter des symptômes dépressifs. C’est en prenant part à ces projets simultanés que je me suis rendu compte que je voulais réunir ma passion pour la recherche et pour l’intervention clinique. J’ai donc commencé un doctorat en psychologie clinique qui me permet d’acquérir à la fois de l’expérience de recherche et de l’expérience clinique. Les interactions avec les patients me permettent de constater les retombées positives de la recherche et nourrissent mes questionnements. Je veux devenir psychologue clinicien non seulement pour me concentrer sur le traitement des troubles de l’humeur et de l’anxiété, mais aussi pour jouer un rôle déterminant, comme neuropsychologue, dans l’évaluation et le diagnostic des problèmes neuropsychologiques, notamment les problèmes de mémoire liés aux traumatismes crâniens.

Qu’est-ce qui t’a intéressé à propos de l’ÉLCV? 

J’ai le plaisir de travailler avec la Dre Vanessa Taler, qui est ma superviseure à l’Université d’Ottawa. J’avais lu très brièvement sur son travail au sein de l’ÉLCV avant de postuler à mon doctorat. J’ai été fasciné non seulement par l’ampleur de l’ÉLCV, mais également par la variété de questions cliniques que l’on peut explorer grâce aux données recueillies, car je suis intéressé par un large éventail de problèmes de santé. Bien que mon projet de doctorat soit centré sur la compréhension du fonctionnement neuropsychologique longtemps après une commotion cérébrale, j’ai pu participer à différentes collaborations qui m’ont permis d’explorer de nombreux problèmes de santé.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié des articles sur le sujet? Si oui, quelles sont tes conclusions (en termes simples)?

J’ai eu la chance de publier certains de mes travaux sur l’ÉLCV. Mes conclusions vont un peu à l’encontre de l’opinion dominante selon laquelle nous retrouvons nos capacités cognitives à la suite d’une commotion cérébrale. En effet, j’ai contribué à démontrer que quelques personnes semblent éprouver des difficultés à long terme. J’ai pu constater cette situation dans ma pratique clinique, mais ces observations semblent également se traduire dans les résultats de la recherche.

Qu’as-tu appris de plus intéressant ou surprenant en travaillant à l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiant ou en général?

Il y a tellement de personnes passionnées qui travaillent au sein de l’ÉLCV. Je ne savais pas à quel point tant les chercheurs du comité de direction que les chercheurs externes étaient impliqués et motivés par ces recherches. Ces données nationales à grande échelle sont une mine d’or. Comme l’étude est conçue pour s’échelonner sur 20 ans, il est évident que certaines de mes premières conclusions vont laisser la place à de futures questions et enquêtes.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV vont te servir et vont servir aux autres?

Je me considère comme une personne pragmatique. En tant que scientifique-praticien, je cherche des réponses à certaines de mes questions cliniques. À mesure que je vais acquérir de l’expérience en recherche et dans ma pratique clinique, je ne peux qu’imaginer à quel point les résultats de l’ÉLCV me seront utiles. Mes intérêts de recherche sont, évidemment, limités comparativement à l’ensemble des études menées grâce aux données de l’ÉLCV. J’encourage toutes les personnes intéressées à jeter un coup d’œil aux titres de projets. Des recherches fort intéressantes sont en cours!

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

En tant que futur psychologue clinicien, j’aimerais que mon travail me permette à la fois de pratiquer en clinique et de faire de la recherche. J’imagine que pour j’y arriver, je devrai travailler en cabinet privé tout en étant affilié à un établissement qui fait de la recherche, comme une université ou un hôpital.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Les amitiés qui sont nées de ces collaborations. La vie est bien plus amusante et intéressante quand on peut la passer avec des gens agréables et intéressants.

 

L’ÉLCV se consacre à la création d’un environnement de formation innovant et interdisciplinaire qui favorise l’engagement continu des chercheurs, tant nouveaux qu’établis, et à l’utilisation optimale de sa plateforme qui constitue une source précieuse de données pour la prochaine génération de chercheurs en santé et en vieillissement.